Histoire et Légendes du Cromlech des 7 Bonnettes

Le Cromlech ou Tumulus des 7 bonnettes

Boucle de 13km au départ de Sailly-en-Ostrevent (62) et passant par les 7 bonnettes.

Vous découvrirez, mon tracé, mon parcours avec quelques images, ma vidéo, la légende, l’histoire, la description, l’exploration ainsi qu’une explication d’utilisation plus récente du site en signal aux feux.

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Ma randonnée: ↑up↑
Petite randonnée en boucle de 13km au départ de l'église de Sailly en Ostrevent, le parcours se fait quasi que dans des chemins de terre en passant par les champs puis par Etaing puis les 7 bonnettes puis on revient à Sailly.
On peut faire également un parcours plus long qui est repris en photo sur le parking de l'église de Sailly.
le GR121
On croise le GR121(275km de Bon-Secours (Belgique) à Equihen-Plage (62).

le cromlech au loin
Le Cromlech, dénommé les Bonnettes est classé aux monuments historiques en 1889.

Le Cromlech serait en fait un Tumulus, un ancien site funéraire d'au moins 2000 ans avant JC.
Les pierres seraient beaucoup moins anciennes.

Une légende raconte que 6 jeunes filles et un musicien auraient préféré aller danser au sommet plutôt que d'aller à la messe, ils auraient alors été transformés en pierre.

Une autre légende raconte qu' ils auraient disparu mystérieusement lors de leur danse et les habitants auraient alors érigé ces 7 pierres, une centrale pour le musicien et 6 autour les filles.

les 6 pierres
On en voit actuellement que 5 en place et une 6ème en contrebas très certainement abimée lors de la première guerre mondiale dûe à l'installation d'une batterie allemande sur le site.

La 7ème centrale aurait été dérobée, des inscriptions indéchiffrables y seraient gravées.

ensemble

Avec ma petite vidéo ci dessous : ↑up↑
https://youtu.be/J3EpjLKArc0

Si vous voulez plus d’information sur le site: ↑up↑

A Sailly-en-Ostrevent, (Pas-de-Calais) le tumulus dit les sept bonnettes, s’élève au sommet d’une colline, non loin de laquelle il y a 15 ans, il s’en trouvait un second dont les proportions étaient colossales ; mais il a été détruit et les terres en provenant ont été employées à la confection du chemin vicinal ordinaire, n° 14 qui conduit de ce bourg à celui d’Etaing, et à l’origine même duquel il se trouvait situé. Son existence est d’ailleurs attestée par des vestiges encore apparents et incontestables.

Non loin de là, il existait autrefois un marais complètement desséché aujourd’hui et converti en culture. La charrue y met à découvert des blocs de grès qui, comme à Oisy-le-Verger, paraissent avoir formé une chaussée ; parmi ces grès, on rencontre des débris de poterie Gallo-Romaine et des briques à collets dont l’origine n’est pas douteuse. L’exploration de cet ancien marais offrirait un intérêt réel.

L’agglomération de ces divers monuments sur un même point de la contrée a depuis longtemps déjà éveillé l’attention des savants, et récemment, grâce à l’initiative des membres composant les commissions du musée de Douai pour les sections d’archéologie et d’ethnographie, il a été résolu de commencer les recherches par la fouille du tumulus des sept bonnettes et la restitution du dolmen d’Hamel. Ces commissions réunies à la Société des sciences et arts de Douai, ont assuré par une souscription le paiement de la dépense à laquelle donneraient lieu ces travaux dont elles ont bien voulu me confier la direction, et qui sont aujourd’hui terminés en ce qui concerne le tumulus.

Les détails qui vont suivre ont pour objet de rendre compte de cette exploration.

Description du Tumulus dit  » Les 7 Bonnettes ».

La forme du tumulus qui a dû dans l’origine être celle d’un cône tronqué à base circulaire est aujourd’hui ovoïde. Son grand axe mesuré à la base a 38″ 50 et le petit axe mesuré perpendiculairement 28″ 70. Le plateau supérieur a 10″ 30 suivant le grand axe et 9″ 60 dans le sens opposé. La hauteur est de 5 mètres.

Sur ce plateau se trouvent six pierres, dites bonnettes, disposées en cercle, espacées entre elles de 1″ 90, 2″ » », 2m 05, 2m 10 et 2m 15 et plantées suivant deux diamètres de 3″ 60 et 3″ 80. Ces pierres ont uniformément 0″70 de hauteur au-dessus du sol avec une largeur de 0m 30 et une épaisseur de 0″ 22. Elles sont simplement rustiquées, mais cette main-d’œuvre si grossière qu’elle soit, suffit pour leur assigner une origine de beaucoup postérieure à celle du monument qu’elles couronnent. Leur partie supérieure arrondie en forme de capuchon fait saillie de 0m 09 sur le parement du fût tourné vers le centre commun. La partie inférieure enfouie dans le sol, entièrement brute, mesure 1m 40 de hauteur. Le scellement consiste en blocs de grès superposés à pierre sèche. Les anciens du bourg sont unanimes pour affirmer qu’une septième pierre qui a disparu existait encore il y a soixante ans au centre du cercle formé par les autres pierres et du plateau. Suivant leurs dires, cette septième pierre était circulaire et l’un d’eux affirme qu’elle portait une inscription composée de caractères indéchiffrables.

Ces bonnettes n’offrent d’ailleurs en raison de leur origine relativement moderne, d’autre intérêt que celui qui leur est attribué par une tradition généralement répandue dans la contrée, et qui rapporte que six jeunes filles réunies sur le sommet du tumulus pour se livrer au plaisir de la danse à l’heure où l’on célébrait le service divin, ont été métamorphosées en pierres, ainsi que le ménétrier qui les accompagnait. Peut-être est-ce le récit de ce châtiment que mentionnait, s’il est vrai qu’elle ait existé, l’inscription dont on vient de parler et que les caractères gothiques qui la composaient rendaient indéchiffrable pour les habitants de la localité. A la base du tumulus, au point V du plan rabattu, existait autrefois une fontaine aujourd’hui supprimée et reportée plus loin.

L’exploration.

Une tranchée verticale de 1″ 50 de rayon a d’abord été ouverte au centre même du plateau. Elle a offert en premier lieu, une couche de terre végétale de 0″30 d’épaisseur, puis au-dessous une couche d’argile de 0m 70 et ensuite jusqu’à la base, une terre sablonneuse d’une extrême finesse mélangée de cendres humaines et de débris de char bons. A 0m 40 de profondeur, on a rencontré un lit d’ardoises vertes réduites en fragments et disposées circulairement. Celles extrêmes étaient arrondies suivant le rayon du cercle extérieur qu’elles formaient et qui se raccordait avec le pied des bonnettes. Leur état de conservation témoigne que l’enfouissement ne peut remonter à une période excédant deux ou trois siècles. Quant au morcellement des ardoises, il s’explique par ce fait qu’à diverses reprises, on a planté sur le plateau des arbres qui ne trouvant pas dans le sous sol l’aliment nécessaire à leur végétation, ont péri.

Derrière une des bonnettes et à 0″ 70 de profondeur seulement, c’est-à-dire dans la couche d’argile, on a recueilli des ossements humains parmi lesquels un fragment de crâne. Immédiatement au-dessous de l’argile, on a commencé à rencontrer mon point réunis mais épars et à diverses profondeurs des fragments de poteries incuites, c’est-à-dire séchées au soleil, des silex taillés de toute sorte, couteaux, grattoirs, pointes de flèches, de lances, des nuclei sur l’un desquels est la place bien distincte d’un grattoir, de gros silex qui pouvaient être des percuteurs ou des pierres de jet, une hache en grès à deux pans, évidée par le bas comme pour recevoir un manche, et parmi tous ces silex, une grande quantité de cendres et de charbons répartis çà et là. La composition de la fouille descendue à 3 mètres seulement était partout et jusqu’au fond la même.

Cette fouille ainsi arrêtée, j’ai fait ouvrir à la base même du tumulus au point E , une tranchée horizontale se prolongeant sur toute la longueur jusqu’en F. (V la coupe ou profil en travers.) L’axe de cette tranchée à laquelle j’ai donné uniformément 2 mètres de largeur sur une même hauteur formait un angle de 26°28′ avec le nord, et à mesure que l’on pénétrait à l’intérieur,j’ai fait étrésillonner fortement le plafond et les parois latérales, afin de prévenir l’éboulement inévitable des terres fines et sans consistance qui s’émiettaient en parcelles infimes au moindre contact.

La nouvelle tranchée s’est présentée dans des conditions complètement identiques à celles de la première. Dans la partie supérieure, un lit de terre végétale variant de 0″, 25 à 0m 30 c. d’épaisseur ; puis une couche argileuse de 1″ 05 à 1″ 30, et enfin, au-dessous jusqu’au sol, la même terre sablonneuse excessivement ténue et mélangée de cendres humaines et de charbons réduits en poussière, parmi laquelle on a continué à rencontrer des silex taillés et des fragments de poteries dites incuites, des dents de vache et de cochon. Au nombre de ces silex, il s’en est trouvé un qui mérite une mention spéciale. C’est une pointe de flèche en forme de cœur allongé et évidé de chaque côté, à sa partie la plus large avec une régularité parfaite. Chacune de ses facettes nombreuses est taillée avec une délicatesse et un art que ne dépasseraient pas aujourd’hui nos ciseleurs les plus habiles. C’est là un véritable joyau dont la place est marquée au musée de Douai parmi ses plus précieuses curiosités.

A 7″ 50 du point E origine de la tranchée, on a rem contré une galerie A N (1) dont l’orifice était masqué par de l’argile. A 8″ 00 se sont présentées une seconde galerie C K, et une troisième DL ; à 10″ 35 une quatrième galerie curviligne M R, et enfin à 12m00 une cinquième galerie G F, également curviligne. La galerie CK se bifurquait en I et formait deux embranchements rejoignant l’un en H, la galerie supérieure DL, et l’autre, se raccordant en O avec celle MR.

Ces galeries étaient ainsi disposées :

Celle AN commençant à 0* 40 au-dessus du sol, se pro longeait en ligne droite sur 4″00 et se redressait en courbe jusqu’à son extrémité. Sa longueur totale était de 5″ 00.

Celle CK commençait à 1″ au-dessus du sol; elle était droite sur toute sa longueur (3″80.)

Les embranchements I H et I O, avaient le premier t »70 et le second 1″ 90 de longueur.

La galerie D L s’ouvrait à 1″ 45 au-dessus du sol; elle se relevait légèrement en cercle à son extrémité. Sa longueur était de 4m 00.

Celle M R s’ouvrait à 0m 60 au-dessus du sol, et affectait

(1) Pour ce qui concerne cette galerie et celles qui vont suivre. il est indispensable de se reporter aux détails figurés et cotés sur le profil en travers une faible courbure sur toute sa longueur de 1″ 15. Enfin, celle G F commençait à 2″00 au-dessus du sol, c’est-à-dire au plafond même de la fouille dans lequel on n’a pu suivre son prolongement à chacune des extrémités apparentes. Sa longueur constatée était de 1″ 00. Elle décrivait une courbe de 0º 10 de flèche.

Ces galeries creusées dans ce mélange sans consistance de terre et de cendres étaient protégées sur tout leur parcours par un bourrelet d’argile fortement comprimée qui les enveloppait entièrement. Leur section présentait un cercle irrégulier. Toutes les cinq contenaient en petite quantité des cendres humaines mêlées à des charbons. Leur orifice était hermétiquement bouché par de l’argile.

La fermeture des galeries était importante à constater, en ce sens qu’elle ne permet pas d’admettre un seul instant que les cendres et les charbons qu’elles contenaient puis sent y avoir été introduits accidentellement, et dès lors, leur affectation à des sépultures devient incontestable ; aussi, ai-je tout aussitôt résolu de faire constater ce fait par des témoignages irrécusables. MM. les membres des commissions, informés de cette étrange découverte qui se rencontrait peut-être pour la première fois à l’intérieur d’un tumulus, sans communication aucune avec l’extérieur, circonstance qui exclut toute supposition d’un travail postérieur à l’élévation du monument, ont formé une députation composée de M. Demont, commandant du génie, M. le chevalier de Sars, M. Brassart et M. Delplanque. En mon absence , les travaux avaient été poursuivis et à l’arrivée de la députation, une partie des galeries avaient malheureusement disparu ou étaient déjà en partie entamées. Toutefois , il en subsistait encore assez pour établir une constatation formelle, et il a été résolu sur les lieux mêmes qu’il importait essentiellement de restreindre la fouille projetée, afin de conserver intactes les galeries qui existaient selon toute probabilité dans la partie encore inexplorée du tumulus. La tranchée déjà très avancée dans le sens du grand axe a donc été ensuite de cette résolution, poursuivie jusqu’à son complet achèvement , mais celle projetée perpendiculairement suivant le petit axe, n’a pas été exécutée. Cet achèvement des travaux n’a produit d’autre résultat que la découverte de nouveaux silex taillés, de cendres et de charbons. Du centre du tumulus au point F, il n’existait aucune trace de galeries.

A la suite de ce compte rendu, il m’a paru utile de sou mettre à l’appréciation de MM. les membres des commissions, mes conjectures personnelles sur l’époque à laquelle on peut essayer de faire remonter l’édification du Tumulus des sept Bonnettes. Je les présente sous toutes réserves et en dehors de toute prétention à la solution d’une question aussi ardue, qu’il n’appartient qu’à des juges plus compétents de résoudre.

La présence des silex taillés et des fragments de poteries dites incuites dans les fouilles ne saurait être invoquée avec certitude à cet égard, puisqu’il en a été trouvé fréquemment dans des sépultures franques. Mais il convient de faire remarquer que le terrain de la colline que surmonte le tumulus, contient à sa surface de nombreux cailloux siliceux, circonstance exceptionnelle dans la localité. N’est-il pas permis de supposer qu’un atelier a pu exister sur ce point et que les silex se sont trouvés mélangés avec les terres employées à la construction du monument ? Dans cette hypothèse même, il conviendrait de faire remonter son origine à une époque antérieure à la conquête, par le motif qu’il n’y a été trouvé ni médailles, ni vestiges gallo romains d’aucune sorte si ce n’est au sommet où on a re cueilli parmi le scellement des bonnettes, les débris d’un vase gallo-romain en terre grise. Les particularités que que l’on vient de décrire, permettent d’admettre cette interprétation.

On peut donc se croire autorisé à dire qu’une de ces luttes fratricides entre nations voisines qui ont tant de fois ensanglanté la Gaule et causé ses désastres, a dû avoir lieu sur le territoire aujourd’hui occupé par la commune de Sailly en-Ostrevent, et l’existence d’un second tumulus à 500 mètres du premier, semble encore confirmer cette supposition. En partant de cette donnée, on ajoute qu’en raison du grand nombre des morts, les Gaulois contraints de renoncer à leurs modes de sépultures usités qui consistaient à inhumer les principaux d’entre eux sous des Dolmens ou des Galgals, et les autres morts d’un ordre inférieur dans des puits funéraires, ont construit ces galeries pieusement closes pour mettre à l’abri de toute profanation sacrilège, les cendres des chefs, tandis que celles des soldats ont été accumulées pêle-mêle dans le corps du massif compris entre le sol et la couche d’argile.

Si les résultats de cette exploration ne sont pas de nature à rien ajouter aux belles collections du musée de Douai, les particularités exceptionnelles qu’elles ont présentées n’en sont pas moins susceptibles d’un intérêt sérieux et dignes à ce titre d’être signalées à l’attention de nos savants archéologues….. pour plus d’info voici le lien de Exploration du tumulus dit les Sept bonnettes. Compte-rendu

Les bonnettes et les fanaux:

Le tumulus des 7 bonnettes, placé sur le sommet d'une colline, domine toute la contrée. Sur une carte du début du XVIème siècle, M. Bottin a retrouvé la désignation de Signal aux feux pour le monument des sept bonnettes. Les 7 bonnettes auraient alors formé un ancien socle de fanal.

Je vous invite à lire ces éléments suivants pour plus d'informations:
Sur un tumulus ovoïde de 5 mètres de haut ayant à la base 38m50 X 28m70 et au sommet 10m30 X 9m60, se trouvent plantées six pierres disposées en cercle et espacées entre elles d'environ 2 mètres. Une septième dont on ignore la forme, se trouvait, dit-on, au centre de celles-ci.
De ces six pierres, l'une fut brisée durant la guerre et l'autre déplantée.

Ces pierres, dites bonnettes, ont uniformément 0m70 de hauteur au-dessus du sol, avec une section de 0m30 X 0m22. Elles sont simplement rustiquées. Leur partie supérieure arrondie en forme de bonnet ou de capuchon fait saillie de 0m09 sur le parement du fût tourné vers le centre commun. 
 
La partie inférieure enfouie dans le sol, entièrement brute, mesure lm40 de hauteur. Le scellement dans le terrain consiste en blocs de grès superposés à pierre sèche (Fig. 2).

Il faut noter que ce tumulus est placé sur le sommet d'une colline, en sorte qu'il domine toute la contrée. A ce point de vue, le monument des sept bonnettes mérite le nom de Signal aux feux, sous lequel il est désigné et que M. Bottin a retrouvé sur une carte du début du XVIème siècle.

En 1875-76, la Société Archéologique de Douai a fait faire dans ce tumulus une exploration très importante.

Ce fut d'abord un puit vertical de 3 mètres de diamètre, creusé juste au centre de la circonférence formée par les six bonnettes. Ce puit rencontra à O"40.de profondeur un lit d'ardoises disposées circulairement qui semble indiquer un ancien pavage Sur ce pavement et même en dessous, se trouvaient une grande quantité de cendres mêlées à du charbon et une terre sablonneuse d'une extrême finesse. Ces cendres et ce charbon fournissent un argument en faveur « du signal aux feux ».

Le creusement fut arrêté à 3 mètres de profondeur et une galerie de 2 mètres X 2 mètres fut attaquée selon le grand axe du tumulus. Un seul objet intéressant fut découvert par ces recherches : c'est une pointe de flèche très finement taillée. Elle a pu parfaitement se trouver dans les terres qui ont servi à faire le remblai du tumulus. Il n'y a donc aucune déduction archéologique à en tirer.

J'en arrive maintenant aux nouveaux renseignements recueillis sur ce monument. C'est spécialement l'existence d'un « fort » important érigé dans son voisinage
Un document daté de 1607 mentionnant une vente de terrains de la seigneurie de Sailly, indique qu'ils se trouvaient près du « fort » existant dans le village. Renseignement pris, le lieu dit le « fort » existe toujours au cadastre de cette commune.

Quant à l'emplacement du fort, j'ai pu facilement le déterminer) puisqu'il est figuré sur les cartes anciennes et se trouve encore sur celle de Lerouge, rééditée en 1702 par Frick, de Bruxelles.

Ce « fort » était bâti sur la rivière aujourd'hui appelée le Trinquige, qui coule au pied de la colline, au sommet de laquelle se trouvent les sept bonnettes. Il est assez logique d'admettre qu'il a pu exister une relation entre lui et le Signal aux feux.
Nous allons maintenant voir que ce fort situé à peu près à égale distance d'Arras d'une part, et de Bouchain sur l'Escaut, d'autre part, occupait une position stratégique importante.

En effet, le Trinquige actuel, constituait encore à une date assez récente le lit de la rivière la Scarpe, qui, venant d'Arras, se jetait dans la Sensée à Sailly-en-Ostrevent, en même temps que le Cojeul. Il existait donc au point où l'on construisit le fort un confluent de trois rivières importantes.
  

Les cartes anciennes mentionnent d’ailleurs ce parcours, et M. Ladrière, l’éminent géologue de Lille, a fourni la preuve que l’écoulement des eaux de la Scarpe s’est toujours fait non par Vitry et Douai, comme on le croit généralement, mais bien par Hamblain, Sailly, l’Ecluse, Arleux et Bouchain, jusqu’à l’Escaut. En réalité, la Sensée n’est donc qu’un affluent de la Scarpe. D’ailleurs, c’est encore par le Trinquige et la Sensée que se fait actuellement le dessèchement des marais de Vitry. Le canal qui conduit maintenant la Scarpe à Douai est de construction assez récente, ainsi qu’on peut le constater au seuil de Vitry. Il est donc certain qu’à une époque peu éloignée, la Scarpe coulait à pleins bords dans un vaste lit autour du « fort » de Sailly. Cette rivière, depuis Arras jusqu’à Bouchain, sur l’Escaut, possédait et possède encore le long de son cours, toute une série de marais et d’étangs formant une défense naturelle remarquable que le « fort » de Sailly complétait heureusement. Il est donc probable que le Signal aux feux des sept bonnettes formait la liaison stratégique entre Bouchain et Arras.

source des infos pour les fanaux

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