Petite boucle du Monument Canadien au terril de Pinchonvalles đšđŠ (Tout comme la boucle de Fromelles un devoir de mĂ©moire pour les mineurs et les soldats tombĂ©s)
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La rando âupâ
Je pars du parking du monument canadien, face au monument aux morts marocains
Je passe sur le cÎté gauche du monument et prends le petit chemin sur la gauche qui passe par Givenchy en Gohelle puis le bois de Givenchy et on arrive sur le terril de Pinchonvalles.
Vous pourrez découvrir des lézards, grenouilles, tritons, orchidées sauvages en fonction des saisons bien-sur.
Une table d’orientation vous est proposĂ©e sur la droite avant de descendre les marches.
Vous avez la possibilitĂ© d’aller jusqu’Ă l’ancienne fosse 7 d’Avion lorsque vous arrivez Ă l’ancien pont Ă Avion (D55 Ă l’extrĂšme droite du tracĂ©).
Il vous suffit de traverser la route et de remonter en face.
Vous devrez Ă nouveau descendre et monter Ă nouveau Ă l’emplacement de l’ancien pont qui se trouve au coeur de la citĂ©e 7 d’Avion. Comptez 2.5km de plus.
Sur le retour, lorsque vous descendez le terril, Ă l’ancien pont minier Ă Angres (D51) vous avez la possibilitĂ© de monter en face pour continuer dans le bois des BruyĂšres puis longer l’autoroute des Anglais et arrivez au pont pour rattraper le chemin tracĂ© puis vous passerez alors au petit cimetiĂšre militaire puis le centre Ă©questre.
Ăa vous permet d’Ă©viter le goudron. C’est plus court mais c’est plus sympa.
Vous avez la possibilitĂ© de faire le tour du monument Canadien lorsque vous avez fini cette petite randonnĂ©e, d’aller visiter les tranchĂ©es de la guerre 14/18, de visiter le petit musĂ©e qui se trouve juste Ă cĂŽtĂ©.
Vous avez aussi la possibilité de visiter les souterrains du 1 mai au 30 novembre de 10h à 17h. Visite guidée durant 45min.
Mémorial Canadien standard
parc Mémorial Canadien 62580 VIMY 03 21 50 68 68
fax : 03 21 58 58 34
Bureau des guides du Monument 03 21 48 79 03
Bureau des guides du tunnel et des tranchées 03 21 48 98 97
Centre d’interprĂ©tation historique 03 21 58 19 34
Mes TracĂ©s âupâ
mon tracé outdooractive de 15,5km d+ et d- 161m
mon tracé de 13km d+ et d- 149m
Histoire des lieux sur le chemin âupâ

Monument aux morts marocains âupâ
A lâintĂ©rieur des 107 hectares du Lieu historique national du Canada de la CrĂȘte-de-Vimy, Ă proximitĂ© du grandiose mĂ©morial Ă©difiĂ© en lâhonneur des 66 000 soldats canadiens morts lors de la Grande Guerre, un Ă©difice plus modeste est dĂ©diĂ© « Ă la mĂ©moire (âŠ) des officiers, sous-officiers et soldats de la Division Marocaine tombĂ©s ici glorieusement les 9, 10 et 11 mai 1915 ».
Avant que les Canadiens nâenlĂšvent aux Allemands la crĂȘte de Vimy, en avril 1917, dâautres soldats y avaient dĂ©jĂ mis le pied mais nâavaient pu sây maintenir faute de renforts et dâun soutien suffisant de lâartillerie. Ces « prĂ©curseurs », ce sont les zouaves et les tirailleurs marocains, chĂ©chias rouges et pantalons bouffants, accompagnĂ©s dans la Division Marocaine par des volontaires de la LĂ©gion Ă©trangĂšre venus de 52 pays.
Aux hommes de la Division Marocaine partis Ă lâassaut de la crĂȘte de Vimy.
Le matin du 9 mai 1915, ils percent les lignes allemandes, traversent le bois de la Folie et abordent la crĂȘte de Vimy. Pour suivre leur avancĂ© et rĂ©gler les tirs dâartillerie, des carrĂ©s de drap blanc leur ont Ă©tĂ© cousus dans le dos, ce qui les transforme en cibles privilĂ©giĂ©es pour les Allemands sur leur flanc. En outre, lâartillerie commence Ă manquer de munitions et les renforts ne suivent pas : lâordre de repli tombe avec le soir. Les soldats marocains doivent abandonner le terrain conquis au prix de lourdes pertes.
Les tirailleurs de la Division Marocaine font partie des quelque 820 000 hommes mobilisĂ©s dans les colonies ou les protectorats français durant la PremiĂšre Guerre Mondiale, dont 636 000 envoyĂ©s en France comme soldats ou comme manoeuvres. Parmi les 449 000 engagĂ©s dans les combats, la majoritĂ© vient dâAlgĂ©rie (150 000) et les autres dâAfrique subsaharienne (135 000), dâIndochine (43 000), de Tunisie (39 000), du Maroc (34 000). 70 000 dâentre eux pĂ©riront sur le sol français.
ApposĂ©es sur le monument, des plaques rendent hommage Ă dâautres combattants de lâarmĂ©e française originaires de GrĂšce, du Soudan et encore de TchĂ©coslovaquie.

Le Terril de Pinchonvalles âupâ
Le terril de Pinchonvalles est un lieu empreint dâune histoire entre la nature et lâindustrie. Ce terril, situĂ© Ă Avion, a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en fond de vallĂ©e : la vallĂ©e des Pinsons, lieu-dit dâoĂč il tire son nom, « pinchon » en châti, oĂč il est situĂ©. On peut se promener aujourdâhui sur les schistes remontĂ©s du sous-sol de la fosse 6 de LiĂ©vin, Ă Angres, Ă partir de 1946, puis du lavoir de LiĂ©vin, jusquâĂ la fin de lâexploitation, en 1977.
La nature y a peu Ă peu repris ses droits et le site au nom dâoiseau en accueille vingt-six espĂšces, dont les plus frĂ©quemment observĂ©es sont la fauvette Ă tĂȘte noire et la mĂ©sange Ă longue queue.
En matiĂšre de biodiversitĂ©, le terril de Pinchonvalles est une rĂ©fĂ©rence : une mine pour les naturalistes ! Les espĂšces recensĂ©es ici ont de quoi faire pĂąlir les crassiers voisins… Reconnu comme le plus riche de la rĂ©gion en matiĂšre de champignons, il prĂ©sente aussi une grande richesse botanique et abrite une faune prestigieuse comme le grillon dâItalie (lâinsecte a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© pour la premiĂšre fois sur le terril avionnais), le triton crĂȘtĂ© (sur la liste rouge mondiale des espĂšces protĂ©gĂ©es) ou encore lâorvet, serpent forestier que lâon ne rencontre que sur un terril, devinez lequel.
ProtĂ©gĂ©, le terril de Pinchonvalles fait lâobjet dâun arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral de protection du biotope depuis le 20 janvier 1992. Il est, par convention, gĂ©rĂ© depuis quelques annĂ©es par Eden 62 (un plan de gestion sur cinq ans est en cours dâĂ©laboration), mais il est encore Ă ce jour propriĂ©tĂ© de lâĂ©tablissement public foncier.
En 2005, la deuxiĂšme phase des travaux dâamĂ©nagement a dĂ©butĂ© pour ouvrir au public ce qui Ă©tait encore considĂ©rĂ© comme une friche industrielle interdite dâaccĂšs sans guide, et par extension un lieu qui nâa pas connu que des piĂ©tons… Ce sont les familles, maintenant, qui en font leur endroit de prĂ©dilection le dimanche, les riverains et les joggers qui apprĂ©cient les sentiers qui serpentent entre les plateaux. Ă soixante-dix mĂštres de haut, la vue est imprenable : ville au nord, forĂȘt domaniale de Vimy au sud.
Ce terril plat Ă trois niveaux se devine derriĂšre les maisons pour qui vient de la ville, mais quand on lâapproche « par les champs », le gĂ©ant allongĂ© ressemble Ă ces pĂ©niches oĂč lâon vit Ă quai, des arbres sur leur pont. On y avance sur les sentiers tracĂ©s pour que lâhomme Ă pied profite de la balade, tout en respectant lâendroit. Peut-ĂȘtre distinguerez-vous lâun des vingt papillons diurnes rĂ©fĂ©rencĂ©s, ou au printemps, dans les zones humides proches, le crapaud calamite ? Des amĂ©nagements ont Ă©tĂ© faits pour la faune et la gestion du site a pris une autre dimension quand, au printemps dernier, une vingtaine de chĂšvres a Ă©tĂ© mise en pĂąturage, pour Ă©viter que les ronciers ne prennent trop dâampleur… LâĂ©quipe de six gardes dâEden 62 sur le secteur dont dĂ©pend Pinchonvalles sâadjoint ponctuellement lâaide des Ă©coliers locaux qui participent Ă lâouverture de clairiĂšres.
Dâautres partenariats (CPIE la ChaĂźne des terrils, Naturalistes de la Gohelle…) et de multiples acteurs oeuvrent pour prĂ©server ce terril – n°75 pour lâadministration – qui, pour rester dans les chiffres, avec ses 1,5 km de long et 500 m de large, est aussi le plus long du Vieux Continent !

Le monument canadien de Vimy âupâ
LâimmensitĂ© du MĂ©morial canadien de Vimy, dressĂ© sur les hauteurs de lâArtois est saisissante. On ne peut pas sâapprocher sans ressentir la gravitĂ© de lâendroit. Une gravitĂ© empreinte de calme. Lâamplitude dâun silence qui devient intĂ©rieur. Il nây a ni mĂ©lancolie, ni tristesse. Juste un sentiment de respect et de beautĂ© pour ce site grandiose, parmi les plus imposants et les plus Ă©mouvants du Nord-Pas-de-Calais. Mais ce nâest pas le seul attrait : On peut en effet visiter les tranchĂ©es et les galeries souterraines prĂ©servĂ©es. Un tĂ©moignage rare des ouvrages militaires de la grande guerre, accessible en entrĂ©e libre et gratuite au public, câest Ă souligner. Un lieu Ă dĂ©couvrir vraiment.
Les essentiels du Mémorial canadien de Vimy
- Lâextraordinaire monument et sa vue magnifique sur la plaine dâArtois
- LâĆuvre sculptĂ©e de Walter Seymour Allward
- Les tranchées et les souterrains conservés
- Le parc boisé de 100 hectares
- Les deux cimetiĂšres militaires

La bataille de Vimy ou lâimpossible exploit des troupes canadiennes
Nous sommes au sommet de cote 145, sur la crĂȘte de Vimy. Presque Ă mi-chemin entre Arras Ă une douzaine de kilomĂštres, et Lens Ă moins de dix. Câest lĂ que du 9 avril 1917, Ă lâaube, quatre rĂ©giments canadiens, soit plus de 35 000 hommes se lancent Ă lâassaut des troupes allemandes. La grande offensive alliĂ©e voulue par Joffre puis par Nivelle commence ici, Ă Arras. Le 12 avril au soir, la position, jusquâici imprenable, est aux mains des Canadiens mais Ă quel prix : plus de 10 600 tuĂ©s et blessĂ©s cĂŽtĂ© alliĂ©s, probablement autant cĂŽtĂ© allemand.
La bataille de Vimy fait date dans lâhistoire Ă plus dâun titre : lâexploit dâavoir rĂ©ussi Ă dĂ©loger les troupes allemandes, mission impossible jusque-lĂ . Lâoccupation dâune position stratĂ©gique dominant la plaine, les positions ennemies et les gisements miniers proches. Enfin, un sentiment de fiertĂ© nationale considĂ©rĂ© par de nombreux historiens, comme un des Ă©pisodes fondateurs de lâindĂ©pendance du Canada.
Cette bataille qui a menĂ© Ă la victoire des troupes canadiennes pour la premiĂšre fois rĂ©unies a insufflĂ© un vĂ©ritable esprit de nation. Elle vaudra au Canada, alors dans lâempire britannique, de signer en son nom propre le traitĂ© de paix de Versailles qui met un terme final Ă la guerre.
Le 7 mars 1917, un certain Adolf Hitler, arrive dans le contingent des soldats allemands dĂ©ployĂ©s Ă Vimy. Revanche sur lâhistoire, il y reviendra triomphant, pour une courte visite le 2 juin 1940. Vainqueurs et vaincus gardent de la grande guerre plus que du respect. Le FĂŒhrer fera garder le mĂ©morial pour le prĂ©server des dĂ©tĂ©riorations de ses propres troupes.

Le MĂ©morial canadien de Vimy, un rĂȘve en terre canadienne
On ne le sait peut-ĂȘtre pas toujours, mais lorsquâon se promĂšne dans les allĂ©es du MĂ©morial de Vimy, nous sommes en terre canadienne. La centaine dâhectares qui lâentourent a Ă©tĂ© cĂ©dĂ©, Ă perpĂ©tuitĂ©, par la France au Canada en 1922. Un hommage Ă lâhĂ©roĂŻsme et Ă lâengagement de ses combattants lors de la premiĂšre guerre mondiale. Pour les Canadiens, Vimy est considĂ©rĂ© comme un lieu historique national, le plus important site commĂ©moratif en Europe. DĂšs les TrĂšs vite, le Canada dĂ©cide dâĂ©lever un mĂ©morial. Sa rĂ©alisation est confiĂ©e Ă lâarchitecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward. Son projet est audacieux, singulier, il tranche avec lâesthĂ©tique et lâarchitecture commĂ©morative en vigueur. Il dira plus tard que son inspiration vient dâun rĂȘve quâil fait pendant la guerre.
« Un soir, durant la guerre, je suis allĂ© au lit lâesprit tourmentĂ© aprĂšs avoir longuement pensĂ© Ă la boue et Ă la misĂšre qui existaient en France, oĂč la situation Ă©tait alors au pire⊠Jâai rĂȘvĂ© que jâĂ©tais sur un immense champ de bataille, je voyais mes hommes sâengouffrer par milliers et ĂȘtre fauchĂ©s par la mort. Ne pouvant en supporter davantage, je tournai les yeux et aperçu une avenue bordĂ©e de peupliers. Et dans cette avenue, des milliers dâhommes arrivaient Ă la rencontre des nĂŽtres. CâĂ©taient les morts qui se levaient en masse, sâalignaient en silence et couraient Ă lâaide des vivants. Cette impression fut si forte, quâelle resta avec moi pendant des mois. Sans les morts, nous Ă©tions sans ressources. Jâai voulu montrer dans ce monument, Ă©levĂ© en rappel de ceux qui sont tombĂ©s, ce que nous leur devons et que jamais nous ne les oublierons. »
Un chantier pharaonique pour un monument hors normes
DĂšs 1920, le Canada souhaite honorer le souvenir de ses combattants. Plusieurs lieux en Europe sont choisis. Vimy est lâun dâentre eux. Mais Vimy est un champ de bataille gorgĂ©s de galeries, de tranchĂ©es, dâobus, de mines, de corps ensevelis.
Le monument en quelques chiffres
- 1925-1936 : Onze ans de travaux
- Une base de 75 m de long sur 10 m de haut
- Hauteur des pylĂŽnes : 35 m
- Poids total de lâĂ©difice : 40 000 tonnes
- Budget : 1,5 million de dollars
- Point culminant du mémorial : 110 m
Il reste aujourdâhui sur le site une zone non accessible qui nous donne une idĂ©e du chaos laissĂ© par les combats. Il faudra trois ans pour dĂ©gager et dĂ©miner une grande partie du site terrain. Onze annĂ©es supplĂ©mentaires seront nĂ©cessaires pour creuser une immense fosse, construire une ossature dâacier, couler 15000 tonnes de bĂ©ton, acheminer 5000 tonnes de blocs de pierre extraits dâune carriĂšre croate puis taillĂ©s sur place.
Il sera inaugurĂ© le 26 juillet 1936 en prĂ©sence du roi Ădouard VIII du Royaume-Uni et Albert Lebrun, prĂ©sident français. Les commentateurs de lâĂ©poque ont saluĂ© lâextraordinaire symbole de Paix du MĂ©morial, espĂ©rant que la furie guerriĂšre de la premiĂšre guerre mondiale Ă©tait dĂ©sormais loin derriĂšre eux. Il faisait beau ce jour-là ⊠Lâavenir allait ĂȘtre tout autre.
La composition architecturale du MĂ©morial canadien de Vimy âupâ

Chaque dĂ©tail a Ă©tĂ© pensĂ© pour que notre regard et nos pas soient une perpĂ©tuelle Ă©lĂ©vation : la hauteur naturelle de la crĂȘte amplifiĂ©e par le monument, le tracĂ© rectiligne des allĂ©es, ces deux immenses pylĂŽnes dressĂ©s, les marches qui lâentourent, la dimension des statues qui nous dominent⊠Une Ă©lĂ©vation dans le plus grand dĂ©nuement : le caractĂšre isolĂ© du site, le dĂ©pouillement des abords, la simplicitĂ© voire la sĂ©vĂ©ritĂ© de lâarchitecture aux lignes droites, Ă©purĂ©es. Ici tout est perspective, tout est symbole. La distribution horizontale et verticale des lignes qui tracent implicitement une immense croix; les couleurs venant exclusivement du ciel et de la terre en contraste permanent avec la blancheur et la surface lisse de la pierre. Une blancheur lumineuse qui tient Ă la fois de la puretĂ© et du linceul âŠ

Une vingtaine de statues ornent le mĂ©morial dont le symbolisme est sujet Ă discussion. Si lâarchitecte a donnĂ© quelques indications, il nâa pas donnĂ© toutes les clĂ©s. AllĂ©gories, symboles cachĂ©s ⊠Les pistes ne manquent pas et se rĂ©vĂšlent passionnantes. Elles traversent une Ćuvre qui, au premier coup dâĆil, peut sâavĂ©rer acadĂ©mique. Ce quâelle nâest pas uniquement. Walter Seymour Allward, comme beaucoup dâartistes contemporains, est nourri de culture et dâart classique. Mais il est aussi fortement influencĂ© par lâesthĂ©tisme de lâArt DĂ©co et du Modernisme europĂ©en.
Les figures, les allĂ©gories, les formes sont antiques, mais le traitement artistique, lui, est moderniste. Les os et les muscles sont saillants, vigoureux. MĂȘme ceux des femmes qui peuvent sâavĂ©rer presque virils dans leurs traits. Regardez les veines des mains saillantes, lâossature apparente, les muscles prĂ©dominants. Les corps sont sans artifice, sans volontĂ© de grĂące. Le visage est sĂ©vĂšre, creusĂ©, douloureux. MĂȘme la nuditĂ© des poitrines nâĂ©chappe pas Ă une vision qui se veut avant tout rĂ©aliste et abrupte.
Des sculptures comme messages et symboles
- Les gardiens de lâescalier Sud

Un homme et une femme Ă demi allongĂ©s se tiennent de part et dâautre de lâescalier. Ils semblent absents, absorbĂ©s dans leurs pensĂ©es, absorbĂ©s par leur douleur, fermĂ©s et indiffĂ©rents Ă tout ce qui les entoure. Un homme et une femme dont la posture, la tĂȘte accoudĂ©e sur une main nâest pas sans rappeler le penseur de Rodin mais aussi et surtout, la figure des Douleur et MĂ©diterranĂ©e sculptĂ©es maintes et maintes fois dans les annĂ©es 1910-1920 par dâAristide Maillol. Comme beaucoup artistes outre-atlantique, Walter Seymour Allward est largement influencĂ© par ces deux grands maĂźtres.
- La pleureuse

Lâimmense statue, rĂ©alisĂ©e dâun seul bloc, est tournĂ©e vers la plaine, Ă lâEst, dâoĂč le soleil â un nouveau jour â se lĂšve. DerriĂšre elle, le mĂ©morial. Elle se tient tout au bord, en Ă©quilibre, regardant le vide Ă ses pieds. Sa tĂȘte est penchĂ©e, soutenue dâune main. Une nouvelle fois, le mĂȘme geste de douleur. Elle sert une palme de laurier. Un symbole souvent prĂ©sent dans lâarchitecture commĂ©morative et funĂ©raire. Elle prend le sens Ă la fois la victoire et la rĂ©compense. Cette femme reprĂ©sente la nation canadienne qui pleure ses fils tombĂ©s au combat. Vous remarquerez lâextraordinaire drapĂ© de sa robe qui sâĂ©tire le long du rebord de pierre.
- Les défenseurs

Aux pieds des deux escaliers Nord-Est, deux ensembles quâon dĂ©signe par « les dĂ©fenseurs » : Dâun cĂŽtĂ©, trois hommes, deux, les bras croisĂ©s regardant avec fiertĂ© vers le ciel, le troisiĂšme penchĂ© vers le sol, brisant lâĂ©pĂ©e quâil tient Ă la main. On peut y voir la volontĂ© dâun avenir de paix : Les hommes sont encore debouts, Ă leurs pieds le glaive du combat quâil faut briser pour que cesse, Ă jamais, le bruit des armes et le cortĂšge de malheurs.
Le second ensemble est composé de quatre personnages. Un homme tend son torse en ultime rempart à ceux qui sont à terre. Il a été élevé en hommage aux victimes civiles de la guerre en signe de compassion.
Au-dessus la gueule dâun canon, ornĂ© des branches dâolivier et de laurier, en signe de paix et de victoire. Sur le socle le nom des 11 285 soldats canadiens portĂ©s disparus durant le conflit.
- Le chĆur du MĂ©morial

La partie la plus haute du monument, le chĆur, est occupĂ©e par les deux immenses pylĂŽnes, hauts de 35 m, qui se dĂ©tachent dans le ciel. De façon factuelle, lâun symbolise lâarmĂ©e canadienne, lâautre lâarmĂ©e française et les deux continents Ă la fois sĂ©parĂ©s et rĂ©unis par les combats menĂ©s ensemble et la mĂ©moire des victimes. Mais, dâautres interprĂ©tations ont cours ⊠Celle de lâimage dâune porte Ă©troite qui mĂšnerait des combats Ă la victoire, de la mort Ă la vie Ă©ternelle, de la souffrance Ă la paix⊠La forme rappelle aussi une flĂšche, pointĂ©e vers le ciel. Mais une flĂšche fendue au centre qui crĂ©e ainsi un puits de lumiĂšre inondant les vertus, les hommes et leur idĂ©aux. Les deux pylĂŽnes proposent un mouvement inversĂ©, un mouvement dâĂ©change entre le ciel et la terre.

Six statues ornent, en face Ă face, la partie supĂ©rieure : Sur le pylĂŽne de gauche, lorsquâon se tient face Ă lui, lâEspĂ©rance, la Foi et la Justice appuyĂ©e sur une Ă©pĂ©e. Ă droite, la charitĂ©, lâHonneur et la Paix brandissant vers le ciel un rameau dâolivier. ArrĂȘtons-nous un instant sur ces allĂ©gories qui comprennent les trois vertus thĂ©ologales que sont lâespoir ou lâEspĂ©rance, la Foi et la CharitĂ©. Dans la foi chrĂ©tienne, elles guident lâHomme dans son rapport Ă ses semblables et Ă Dieu. Tour en haut dâun pylĂŽne, on voit une femme portant un glaive. Il peut avoir un double sens, trĂšs intĂ©ressant : il peut dĂ©signer la justice mais aussi la force. Qui des deux fait face Ă la paix ? Qui des deux est lâautre pilier de notre libertĂ© ? La justice ou la force ? Walter Seymour Allward nous invite-t-il Ă nous poser cette question ?
Les coquelicots, de la fleur des champs au champs de batailleâŠ

Aux pieds de ces vertus et de ces idĂ©aux, deux hommes : lâun, les bras en croix, dans une position christique, qui tient de lâagonie et de sacrifice. Lâautre, debout, levant, vers le ciel et les vertus, dont certaines le regardent, un flambeau enflammĂ©. Symbole de victoire, de transmission mais aussi dâhumanitĂ©, de LibertĂ© tel le flambeau de la statue de la LibertĂ© Ă©clairant le Monde. Une image indissociable de la flamme, qui porte le souvenir, la transcendance, la renaissance, lâĂ©lĂ©vation. Lâensemble fait rĂ©fĂ©rence au cĂ©lĂšbre poĂšme, In Flanders Fields, Au champ dâhonneur ou littĂ©ralement, dans les champs de Flandre en Français. PubliĂ© en 1915, le poĂšme de John McCrae, connaĂźt un succĂšs fulgurant. Il devient Ă la fois un hymne au courage qui servira la propagande de recrutement de jeunes soldats durant le conflit.

Dans le poĂšme, lâauteur Ă©voque les coquelicots qui fleurissent sur les tombes. Les seules fleurs Ă pousser sur un champs de bataille. Rapidement, dĂšs les annĂ©es 20, ils deviendront lâemblĂšme du souvenir. Aujourdâhui encore, le port de coquelicots lors des cĂ©lĂ©brations de lâarmistice est encore trĂšs vivant. Raison pour laquelle vous verrez souvent des coquelicots posĂ©s sur le mĂ©morial.
Des vestiges du champs de bataille conservés

Câest passionnant et câest rare, le MĂ©morial canadien de Vimy a la particularitĂ© dâavoir conservĂ© des cratĂšres, des tranchĂ©es, une partie du systĂšme de galeries souterraines, les casemates, les abris qui offre une plongĂ©e unique dans lâunivers des combats qui se sont dĂ©roulĂ©s ici. Vous pouvez ainsi parcourir pendant 250 m, lâĂ©troit tunnel du rĂ©seau Grange qui en comptait plus de 1200 Ă lâorigine. Vous visitez les chambres et les abris qui sây trouvent encore. La zone de combat nâest pas accessible au public en raison du grand nombre dâobus non explosĂ©s et dâarmes encore enfouies dans le sol. Nous vous conseillons vraiment cette visite, chargĂ©e de curiositĂ© et dâĂ©motion, qui nous fait toucher du doigt, un peu du bruit et de la fureur de lâHistoire.
Ă noter que tous les 9 avril, le Canada commĂ©more la bataille dâArras et la prise de la crĂȘte de Vimy.
Galerie âupâ





Les rĂ©fĂ©rences âupâ
références division marocaine
références Terril de Pinchonvalles
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